Luc en Lozère (Occitanie)

Histoire du village de Loubaresse en Ardèche (Auvergne-Rhône-Alpes). Chemins de randonnées: GR®4, GR de Pays Le Cévenol, Tour du Tanargue et Tour de la Montagne Ardéchoise.

 

Histoire de Loubaresse

Histoire de Loubaresse

Histoire de Loubaresse 1La voie romaine qui serpentait à travers les montagnes et les vallées du Vivarais et des Cévennes était plus qu'une simple route. C'était une artère vitale qui reliait ces deux régions, favorisant les échanges commerciaux, culturels et militaires. Aujourd'hui, on la nomme le "sentier de la voie romaine", et on peut encore en admirer les vestiges le long de son parcours. Mais son tracé exact reste un mystère, car il a été en partie recouvert par la végétation ou modifié par les hommes au fil des siècles. On sait toutefois qu'elle traversait les villages de Loubaresse, Saint-Pierre-de-Colombier, Le Cheylard et Thueyts, où l'on peut encore voir des morceaux de chaussée pavée et des ponts en pierre. La voie romaine était empruntée par les marchands, les voyageurs, les pèlerins, mais aussi par les légions romaines qui occupaient la région. Le sentier de la voie romaine est devenu un itinéraire de randonnée prisé, qui offre des panoramas exceptionnels et des témoignages historiques.

Histoire de Loubaresse 2Moyen Âge
Au XIIe siècle, le paysage de Loubaresse changea radicalement avec l'édification du château fort de Loubaresse, qui domina la vallée de l'Ardèche. Ce château marqua la naissance de la seigneurie de Loubaresse, qui dépendait des comtes de Toulouse. Les seigneurs de Loubaresse devaient donc leur fidélité et leur soutien aux comtes de Toulouse, qui les protégeaient et leur accordaient des privilèges. La seigneurie de Loubaresse était l'une des plus puissantes du Vivarais. Elle s'étendait sur un vaste territoire et exerçait de nombreux droits féodaux, tels que la justice, la perception des impôts, le contrôle des routes et des ponts.

La seigneurie de Loubaresse disparut pendant la Révolution française, lorsque les biens des nobles furent confisqués et vendus. Le château fort de Loubaresse fut construit au XIIe siècle par la famille de La Tour-Saint-Vidal, qui le conserva jusqu'au XIVe siècle. Il passa ensuite entre les mains de plusieurs familles nobles, qui le transformèrent et l'agrandirent au cours des siècles, notamment aux XIVe et XVIe siècles. Le château fut le siège de la seigneurie de Loubaresse pendant plus de six cents ans. Il fut vendu comme bien national pendant la Révolution française et fut ensuite converti en ferme. Le château fort de Loubaresse est un château de plan carré, entouré de quatre tours rondes. Il est construit en pierre de taille, avec des murs épais et des fenêtres étroites. Il possède un donjon, qui servait de résidence et de défense, une cour intérieure, où se trouvaient les écuries et les cuisines, et des bâtiments annexes, où logeaient les serviteurs et les soldats.

Histoire de Loubaresse 3Liste des seigneurs:
XIIe-XIIIe siècles: La famille de La Tour-Saint-Vidal, qui donna son nom au château et à la seigneurie.
XIVe siècle: La famille de Roquefort, qui hérita du château par mariage et qui le renforça pour résister aux attaques des Anglais pendant la guerre de Cent Ans.
XVe-XVIe siècles: La famille de La Baume, qui acquit le château par achat et qui le modernisa en y ajoutant des éléments de style Renaissance.
XVIIe-XVIIIe siècles: La famille de Vogüé, qui succéda à la famille de La Baume par alliance et qui embellit le château en y apportant des touches de style classique.
XIXe siècle: La famille de Chambon, qui racheta le château à la famille de Vogüé et qui le transforma en ferme.

Histoire de Loubaresse 4L’abbaye des Chambons, située à Borne, fut fondée en 1152 par Guillaume de Borne, un seigneur local qui voulait créer un lieu de prière et de charité. Il fut aidé par ses fils, qui lui firent don de terres et de biens. L’abbaye des Chambons fut d’abord une abbaye dalonite, c’est-à-dire qu’elle suivait la règle de saint Benoît, mais avec une plus grande autonomie. Elle rejoignit ensuite l’ordre cistercien, qui prônait une vie plus austère et plus contemplative. Elle fut affiliée à l’abbaye de Sénanque, qui lui envoya des moines et des biens. L’abbaye des Chambons était située au lieu-dit des Chambons, dans le canton de Saint-Étienne-de-Lugdarès. Elle comprenait une église abbatiale, un cloître, un réfectoire, un dortoir, une infirmerie, une bibliothèque, des celliers, des granges, et des jardins. Elle possédait également des terres, des moulins, des forges, et des droits sur les villages environnants. L’abbaye des Chambons fut dirigée par des abbés réguliers, qui étaient élus par les moines. Parmi eux, on peut citer Pierre Geofroi, Bernard I Durand, Pierre II de Merle, Pierre III Adhémar, et d’autres.

L’abbaye des Chambons connut son apogée aux XIIe et XIIIe siècles, quand elle comptait une quarantaine de moines et une centaine de convers, qui étaient des laïcs qui travaillaient pour l’abbaye. Elle déclina ensuite à cause des guerres, des épidémies, des pillages, et des réformes. Elle fut supprimée pendant la Révolution française, et ses bâtiments furent détruits ou vendus. Aujourd’hui, il ne reste que le tracé au sol de l’abbatiale et de ses murs, qui témoignent de son plan en croix latine, de ses trois nefs, de son transept, et de son chevet. On peut également repérer dans le village des Chambons des pierres de l’abbaye utilisées en réemploi dans les murs des maisons. L’abbaye des Chambons reste un lieu chargé d’histoire et de mémoire, qui attire les curieux et les passionnés.

Histoire de Loubaresse 5Le village de Loubaresse fut fortifié au XIVe siècle, car il se trouvait sur la voie romaine qui reliait le Vivarais aux Cévennes, et qui était convoitée par les Anglais et les Français pendant la guerre de Cent Ans. Le village fut entouré d’une enceinte, percée de deux portes, et doté de tours de guet. Le village fut également protégé par le château fort de Loubaresse, qui servait de refuge aux habitants en cas de danger. Le village de Loubaresse fut plusieurs fois assiégé, pillé, et incendié pendant la guerre de Cent Ans, mais il résista vaillamment. Le village de Loubaresse conserve encore aujourd’hui des traces de son passé médiéval, avec ses maisons en pierre, ses ruelles étroites, et ses vestiges de fortifications.

Loubaresse a connu une période faste du XVIe au XVIIIe siècle, grâce à l'élevage et à la transhumance, qui faisaient vivre le village et ses environs. Niché dans un écrin de verdure, au pied des montagnes, Loubaresse était un haut lieu de l'élevage ovin. Les habitants de Loubaresse prenaient soin de leurs moutons, qui leur fournissaient de la laine, de la viande et du lait. La laine était tissée sur place ou vendue aux manufactures de la région, qui en faisaient des draps, des couvertures et des vêtements. La viande et le lait étaient transformés en produits locaux, tels que le fromage, le beurre, le jambon et les saucisses.

Histoire de Loubaresse 6Chaque année, au printemps, les bergers de Loubaresse partaient avec leurs troupeaux vers les montagnes du Vercors, où ils trouvaient de l'herbe fraîche et abondante. Les moutons broutaient dans les alpages pendant l'été, sous la surveillance des bergers et de leurs chiens. À l'automne, les bergers et leurs troupeaux revenaient vers Loubaresse, en empruntant les chemins ancestraux. L'élevage et la transhumance ont apporté à Loubaresse de la richesse et du prestige. Le village s'est développé et embelli, avec de nouvelles maisons en pierre, aux toits de lauze ou de tuile. L'église a été embellie et agrandie, avec un magnifique clocher crénelé, qui dominait le village. La prospérité de Loubaresse a duré jusqu'au XIXe siècle, quand l'élevage ovin a décliné, à cause de la concurrence, des maladies et de l'exode rural.

L’église de Loubaresse, dédiée à saint Martin, a été construite en 1845, sur l'emplacement d'une ancienne chapelle. Elle est dotée d’un magnifique clocher crénelé, qui est en réalité le vestige d’une ancienne tour qui se trouvait derrière le village. Cette tour faisait partie des fortifications du village, qui avaient été érigées au XIVe siècle, pour se protéger des attaques des Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Le clocher a été construit avec les restes d’une tour de guet, qui avait été bâtie par le seigneur de Borne, pour surveiller la vallée de l'Ardèche.

Le nom de Borne provient du rocher de granit sur lequel se dressait le château de Borne, qui appartenait à la famille de Randon. C’est Guillaume de Randon, seigneur de Borne, qui a fait don d’une partie de ses terres à Dom Amélius en 1152. Dom Amélius était un moine cistercien, qui a fondé sur ces terres l’Abbaye Cistercienne des Chambons, qui devint un centre spirituel et culturel important dans la région. Le château de Borne était situé sur ce rocher, qui offrait une vue imprenable sur le massif du Tanargue, dont le point culminant est le Grand Tanargue, qui culmine à 1 511 mètres. Le château de Borne fut détruit pendant les guerres de Religion, et il n'en reste aujourd'hui que des ruines.

 

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