Luc en Lozère (Occitanie)

Film sur le village de Luc en Lozère (Occitanie). Chemins de randonnées: GR®70 chemin Stevenson, GR®700 Chemin Régordane, Tour de la Montagne Ardéchoise et Tour de Margeride.

 

Le Château de Luc

Le Château de Luc en Lozère

Le Château de Luc en Lozère 1Le château de Luc, vestige d'un passé féodal

Perché sur un éperon rocheux, dominant la vallée de l'Allier, le château se dressait fièrement dans le paysage de la Lozère. Il semblait défier le temps, qui avait pourtant laissé ses traces sur ses murs et ses tours. Ce château, autrefois témoin de l'histoire mouvementée du Gévaudan, gardait encore les secrets de ses anciens seigneurs. Imposante forteresse dont les ruines témoignent encore de sa grandeur passée, se composait d'un donjon carré entouré de plusieurs tours et courtines. Le logis du château, de forme rectangulaire, était orné d'un appareil en arête-de-poisson, motif typique de l'art roman. La structure comprenait également une chapelle, une cour, un puits et des souterrains.

Le Gévaudan était une ancienne province française située dans le Massif Central, correspondant aujourd’hui au département de la Lozère. Son nom dérive du peuple gaulois des Gabales, qui occupait la région avant la conquête romaine. Il fut d’abord un comté indépendant, puis passa sous la domination de différentes familles nobles, telles que les Barcelone, les Joyeuse ou les Polignac. Le Gévaudan connut de nombreux événements historiques marquants, façonnant ainsi son destin. Au Moyen Âge, il fut le théâtre de guerres féodales, de révoltes paysannes et de croisades contre les Albigeois, des hérétiques remettant en question l'autorité de l'Église.

Le Château de Luc en Lozère 2À la Renaissance, il fut touché par les guerres de Religion opposant catholiques et protestants. Au XVIIIe siècle, il fut le lieu d’attaques mystérieuses attribuées à une bête féroce, semant terreur et panique parmi les habitants. Au XIXe siècle, il devint le berceau du protestantisme cévenol, résistant à la persécution royale. Avec la Révolution française, il fut intégré en tant que département de la Lozère, perdant ainsi son appellation de Gévaudan. C'était une terre de légendes, de traditions et de patrimoine, conservant de nombreux monuments mégalithiques, vestiges gallo-romains, châteaux forts, églises romanes et villages pittoresques.

Le château de Luc trouvait ses origines dans un passé très ancien, érigé sur un site autrefois occupé par les Celtes, aux abords de la forêt de Mercoire, où se cachait le massif mystérieux du Tanargue. Sa construction s'étala du VIe au Xe siècle, à une époque où le Gévaudan était une province indépendante, divisée en huit baronnies. Propriété des seigneurs de Luc, alliés aux puissants barons de Randon et, à travers eux, à la Maison de Joyeuse, l'une des familles nobles les plus illustres de France. Les seigneurs de Luc étaient réputés pour leur vaillance, leur piété et leur sens de la justice. Ils avaient le privilège de battre monnaie, de lever des impôts, de rendre la justice et de faire la guerre. Respectés et craints par leurs vassaux, ils étaient également généreux et protecteurs envers les nécessiteux, les malades et les pèlerins, qui trouvaient refuge et assistance dans leur château.

Le massif du Tanargue, d'une ancienneté remontant à plusieurs époques, fut le théâtre de multiples événements historiques. Lieu de passage stratégique entre l’Île-de-France et le Bas-Languedoc dès le Moyen Âge, il fut fréquenté par diverses caravanes de marchands, rois, croisés et pèlerins se rendant à Saint-Gilles, un important sanctuaire chrétien. Il fut également le théâtre de conflits féodaux, de soulèvements paysans et de croisades contre les Albigeois, ainsi que des guerres de Religion entre catholiques et protestants. Le massif du Tanargue regorgeait de mystères, de magie et de légendes, peuplé de créatures fantastiques et hanté par des esprits et des maléfices. Ses paysages, entre forêts, landes, rochers et sommets, offraient des panoramas à couper le souffle.

Le Château de Luc en Lozère 3Le château de Luc jouissait d'une position stratégique, situé sur la voie Régordane (GR®700), un axe majeur reliant le Languedoc à l'Auvergne, fréquenté par marchands, pèlerins, croisés et rois. De plus, étant à la frontière entre le Vivarais et le Gévaudan, deux régions souvent en conflit, le château avait pour mission d'assurer la défense du territoire et la protection des habitants. Doté d'imposants remparts, fossés, ponts-levis et tours de guet, il était quasiment imprenable. À l'intérieur, salles, chambres, cuisines, caves et chapelles lui conféraient confort et splendeur. Ornés de tapisseries, peintures, sculptures et meubles, ses murs témoignaient de raffinement et de richesse. Animé par la présence de seigneurs, dames, chevaliers, écuyers, servantes, cuisiniers, chapelains, troubadours et ménestrels, le château était vibrant de vie et de joie.

Chargé d'histoire, de mémoire et de rêves, le château de Luc traversa des périodes de gloire et de décadence, de paix et de guerre, d'amour et de haine, de foi et de doute, de joie et de tristesse, de vie et de mort. Il accueillit des personnages illustres, tels que le roi Louis IX, dit Saint Louis, ou le maréchal de Joyeuse, ainsi que des figures plus obscures. Il fut le théâtre de scènes dramatiques, telles que le siège par les troupes royales en 1307 ou le sac par les Camisards en 1703. La Voie Régordane, traversant le Massif Central du Puy-en-Velay à Saint-Gilles, témoigne elle aussi d'une histoire millénaire, jalonnée d'événements marquants et de diversités culturelles et paysagères.

Le Château de Luc en Lozère 6Le Vivarais, région historique du sud-est de la France, correspondant aujourd’hui au département de l’Ardèche et à quelques communes voisines, tire son nom du peuple gaulois des Helviens, qui occupait la partie sud de la région avant la conquête romaine. Intégré ensuite au Saint-Empire romain germanique, le Vivarais fut progressivement rattaché au royaume de France entre le XIIIe et le XIVe siècle. Marqué par de nombreux événements historiques, le Vivarais fut le théâtre de guerres féodales, de révoltes paysannes et de croisades contre les Albigeois au Moyen Âge. À la Renaissance, il fut touché par les guerres de Religion opposant catholiques et protestants. Au XVIIIe siècle, une série d’attaques mystérieuses attribuées à une bête féroce sema la terreur, faisant plus d’une centaine de victimes. Au XIXe siècle, il devint le berceau du protestantisme cévenol, résistant à la persécution royale. À la Révolution française, il fut intégré en tant que département de la Lozère, perdant ainsi son appellation de Vivarais.

Le château de Luc fut le théâtre de nombreux événements historiques déterminants. En 1380, pendant la guerre de Cent Ans, il fut assiégé par une bande de routiers, des mercenaires pillant les campagnes. Les habitants du village se réfugièrent dans le château, espérant y trouver refuge. Mais confrontés à un nombre et une force trop importants, leur situation semblait désespérée jusqu'à ce qu'un miracle survienne. Alertés par le bruit du combat, dix gentilshommes du voisinage, menés par trois seigneurs courageux dont Béraud d'Agrain des Ubas, parent des seigneurs de Luc, vinrent au secours du château. Ensemble, ils repoussèrent les assaillants, qui prirent la fuite, laissant derrière eux des pertes importantes. Reconnaissants envers leurs sauveurs, les habitants du château leur offrirent un festin en signe de gratitude.

Le Château de Luc en Lozère 7Béraud d'Agrain des Ubas, qui possédait des terres en Vivarais et en Gévaudan, était allié aux barons de Randon et à la Maison de Joyeuse. Il hérita des biens de la branche cadette des seigneurs de Solignac, rendant hommage aux évêques du Puy pour ses possessions en Velay, dont sa forteresse d’Auteyrac. Il eut deux fils, Jean et Georges, ce dernier devenant évêque d’Orange.

En 1562, lors des guerres de Religion, qui opposaient catholiques et protestants, le château de Luc, fidèle au roi et à l'Église, fut menacé par les huguenots ayant pris plusieurs places fortes de la région. Pour protéger le château, le roi Charles IX envoya une garnison, assurant ainsi sa défense et contribuant au maintien de l'ordre dans le pays.

En 1630, sous l'impulsion du cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII, désireux d'affaiblir la noblesse contestataire, le château de Luc fut détruit, ses pierres servant à la construction de maisons dans le village. Dépourvu de sa fonction militaire, le château entra dans une longue période d'abandon.

En 1878, une nouvelle vie s'ouvrit au château de Luc, avec la transformation de son donjon en chapelle et l'installation d'une statue de la Vierge Marie à son sommet. Devenu lieu de culte et de pèlerinage, le château retrouva une partie de sa splendeur passée.

En 1986, le château de Luc fut officiellement reconnu comme monument historique et inscrit à l'inventaire. Pris en charge par l'association des Amis du château de Luc, une équipe de bénévoles se donna pour mission de le restaurer et de le valoriser, préservant ainsi ce témoin précieux de l'histoire féodale de la région.

 

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