Prévenchères en Lozère (Occitanie)

 

 

Histoire du village de Prévenchères

Histoire du village de Prévenchères en Lozère

L’étymologie du nom de Prévenchères remonte au Moyen Âge. Le nom est associé à l’histoire ecclésiastique de la région, dominée par l’Abbaye de Saint Gilles. La première mention connue de Prévenchères, sous la forme “Sancti Petri de Prevencheriis”, date d’une bulle du pape Calixte II de 1119, confirmant les possessions de l’abbaye de Saint-Gilles. Le nom pourrait donc dériver de la présence d’un prieuré ou d’une église dédiée à Saint Pierre (Sancti Petri) dans la région. Au fil du temps, le nom a évolué pour devenir Prévenchères tel que nous le connaissons aujourd’hui.

abbaye de Saint GillesLa Garde-GuérinDans l’écrin verdoyant de la Lozère, Prévenchères se dresse telle une sentinelle du temps, avec ses racines profondément ancrées dans l’histoire médiévale. La voie Régordane, chemin de marchands et de pèlerins, traversait ces terres, reliant le Puy-en-Velay à Saint-Gilles-du-Gard, théâtre des exploits de Guillaume d’Orange et lieu de passage pour ceux se rendant au tombeau de Saint Gilles ou vers la Vierge noire du Puy.

La première mention connue de la paroisse St Pierre de Prévenchères se trouve dans une bulle du pape Calixte II de 1119 confirmant les possessions de l'abbaye de St Gilles: "Sancti Petri de Prevencheriis cum villa" (St Pierre de Prévenchères et son domaine). En effet, la paroisse de Prévenchères doit sa création à l'abbaye de Saint Gilles au sud de Nîmes, joyau de la spiritualité et du pouvoir ecclésiastique, étendait son influence, son grand prieur désignant le prieur de Prévenchères, souvent un moine érudit issu de son propre cloître, alors propriétaire de tout le territoire entre Lot supérieur et Vivarais.

Cette abbaye considérable dans le Haut Moyen Age possédait d'importants troupeaux de moutons qui passaient les gros mois d'été en estive dans les hauteurs du sud du Massif Central facilement accessibles par l'antique Chemin de Régordane. C'est ainsi qu'à Prévenchères fut créé un prieuré avec des annexes successives à Puylaurent. St Victorin de Villefort, St André Capcèze, Concoules, Cubières, St Jean de Chazorne, etc..., annexes qui devinrent elles-mêmes par la suite des paroisses, dépendant du prieuré de Prévenchères.

Quelques familles s'agglomérérent autour du prieuré pour cultiver la terre laissée par les moines: noyau de la future paroisse. Dans la première moitié du XVI° siècle, le régime de la commende va changer les relations entre la paroisse et le prieur qui ne réside plus sur place. Il fait collecter les redevances du domaine et la dîme à charge pour lui d'entretenir (chichement) les moines et le responsable de la paroisse. L'église est commune aux religieux et à la paroisse; elle possède donc à cette époque deux clochers: l'un appelle les moines aux offices, l'autre rythme la vie de la paroisse.

La voie RégordaneSaint-Pierre de PrévenchèresLa commune était sous la coupe du village fortifié de La Garde-Guérin, perché à environ 900 mètres d’altitude et surplombant les gorges du Chassezac. Ce village, classé parmi les plus beaux villages de France, jouit d’une position géographique exceptionnelle.

La domination ecclésiastique était totale, tant sur le plan religieux que civil. En 1498, un arrêt du Parlement de Toulouse obligeait Auguste Richard à revendre la seigneurie de Prévenchères à Bernard de Cénaret pour 1700 écus d’or. À ce prix, il avait le droit de rendre justice.

Toujours au XVI° siècle, les guerres de religion sont une grande épreuve: en 1570, onze prêtres et religieux sont massacrés à Prévenchères par des Huguenots qui occupaient Langogne. Le prieuré et l'église sont alors incendiés. Il fallut attendre plus de cinquante ans et la pacification de la région pour reconstruire la nef et le prieuré, à peu près dans l'état actuel.

En 1721, la peste fit de très grands ravages le long du Chemin de Régordane. Prévenchères fut épargné; le 16 octobre de cette année-là, la population se réunit dans la maison du juge Bastide et formula le voeu de consacrer le 16 août de chaque année à une journée d'action de grâce chômée avec messe solennelle.

Cette "maison du juge" existe encore avec ses meneaux du XVI° siècle. Elle était la résidence du juge nommé par le prieur commendataire qui exerçait par son intermédiaire les droits de haute, moyenne et basse justice sur la paroisse. Les séances avaient lieu non dans cette maison, mais en plein air sous le tilleul multi séculaire qui est sur la place de l'église et qui, à l'époque était adossé au mur du cimetière.

La révolution de 1789 ne fut pas trop violente pour la paroisse, mais elle permit, par une redistribution des terres, de libérer les importantes propriétés du prieuré (les meilleurs terres) dont les revenus partaient à l'extérieur; ceci permit le développement économique et humain de toute la jeune commune. La communauté chrétienne de Prévenchères bien vivante aujourd'hui est rattachée à la paroisse de Villefort.

La paroisse Saint-Pierre de Prévenchères 1Un juge, nommé par le seigneur, rendait la justice. Celui qui exerçait en 1736 se nommait Étienne Bastide. Sa maison Renaissance, avec ses fenêtres à meneaux, existe toujours sur la place du village.

La paroisse Saint-Pierre de Prévenchères est mentionnée pour la première fois dans une bulle du pape Calixte II datant de 1119, qui confirme les possessions de l’abbaye de Saint-Gilles. Jusqu’au début du XVIe siècle, Prévenchères demeurait un simple prieuré dépendant de ladite abbaye. La population a atteint un sommet de 1 068 habitants en 1831.

La paroisse Saint-Pierre de Prévenchères 2Au cœur de Prévenchères, le passé judiciaire s’anime autour d’un tilleul séculaire, sous lequel les juges, à l’ombre de ses feuilles bruissantes, rendaient la justice. Ce n’est pas un simple arbre, mais un symbole de la justice et de la communauté, planté, dit-on, par Sully pour célébrer la naissance du futur Louis XIII. Son tronc robuste et ses branches étendues ont vu défiler les saisons et les siècles, restant un point de rencontre inébranlable pour les habitants.

À deux pas, se dresse l’ancienne église du XIIe siècle, un joyau de l’art roman, dont la voûte en berceau brisé fut reconstruite au XVIIe siècle. Le chœur, cœur battant de l’édifice, est un festival de sculptures granitiques, où chaque détail est une prière pétrifiée dans la pierre. Les églises voisines, comme celles de La Garde-Guérin ou de Puylaurent, partagent ce même langage architectural, un dialecte de granit et de foi qui unit la région dans une fraternité silencieuse. Elle est profondément marquée par les guerres de religion. On en trouve les traces sur le mur septentrional de la nef où les travaux récents de restauration laissent apparaître le décor architectural d'origine.

La voûte de la nef a été reconstruite au XVII° siècle en berceau brisé. Toute la richesse de la décoration est concentrée dans le choeur et le transept dont la structure est composée de colonnes se regroupant en faisceaux retombant aux quatre angles. Le décor sculpté dans le granit est très diversifié. L'éclairage concentré dans le choeur est discret et porte à la prière. Des vitraux en grisailles seraient les bienvenus et atténueraient la tristesse de l'enduit au ciment des murs intérieurs.

 

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