Les Vans en Ardèche (Occitanie)

Histoire sur la petite ville des Vans en Ardèche (Auvergne-Rhône-Alpes) sur les bords du Chassezac. Chemins de randonnées GR®4, GR®44 et GRP le Cévenol.

 

Histoire des Vans

Il y a des milliers d'années, bien avant que les Romains ne foulent le sol de la Gaule, des hommes et des femmes vivaient déjà dans la région des Vans, au sud de l'Ardèche. Ils avaient érigé des dolmens pour honorer leurs morts, et des sites défensifs pour se protéger des invasions. Sur le plateau de la Croix de Bauzon, ils avaient fondé un oppidum, une cité fortifiée, où ils pratiquaient le commerce et l'agriculture. Ils appartenaient au peuple des Helviens, qui résistèrent vaillamment à l'envahisseur romain, avant de s'allier à lui.

Les Romains apportèrent leur civilisation, leur langue et leur religion. Ils tracèrent une voie romaine reliant Alba-la-Romaine à Uzès, qui passait par les Vans. Voie romaine antique qui reliait la ville d'Alba-la-Romaine (Alba Helvia) à la ville d'Uzès (Ucetia). La voie passait par les Vans (Aventicum), une ville importante de la Gaule romaine. La voie romaine est encore visible aujourd'hui par endroits, notamment sur le plateau de la Lance, près des Vans. Elle est constituée d'une chaussée pavée de larges dalles de pierre. La voie est large d'environ six mètres et est bordée de fossés. Ils y construisirent des villas, des temples et des thermes. Ils y cultivèrent la vigne, l'olivier et le blé. Ils y firent prospérer l'art et la culture. Ils y laissèrent leur empreinte, encore visible aujourd'hui.

Au Moyen Âge, les Vans connurent une nouvelle période de gloire. Au Xe siècle, les seigneurs de La Garde-Adhémar y bâtirent le château de Banne, qui domina la vallée de la Beaume pendant des siècles. Perché sur un rocher calcaire dominant la plaine du Chassezac, le château de Banne a connu une longue et riche histoire. Sa construction débute au XIIe siècle par les seigneurs de Bane, à l'époque où il n'était qu'un simple castrum. Au fil des siècles, il est agrandi et transformé, devenant un véritable château fort, l'un des plus puissants et des plus opulents du Moyen Âge. Au XIe siècle, le château appartient aux de Châteauneuf, puis à la famille de Joyeuse.

À partir du XVe siècle, il devient la propriété de la famille de Beauvoir du Roure, qui le conservera jusqu'à la Révolution française. Le château de Banne a été le témoin de nombreux événements importants de l'histoire de France. Il a notamment joué un rôle crucial lors des Camps de Jalès, une série de rassemblements royalistes et catholiques qui se sont déroulés dans les années 1790. En 1792, le château est incendié par les troupes révolutionnaires en représailles à son implication dans les Camps de Jalès. Les ruines sont ensuite vendues à un négociant des Vans qui les utilise comme carrière de pierre.

Depuis le début du XXe siècle, le château de Banne fait l'objet d'un important travail de restauration. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges importants, et des efforts sont faits pour consolider les ruines et les préserver pour les générations futures. Aujourd'hui, les ruines du château de Banne se dressent fièrement sur la colline, offrant un panorama exceptionnel sur la vallée du Chassezac. Le site est accessible gratuitement et constitue un lieu de promenade incontournable pour les amateurs d'histoire et de patrimoine.

Autour de l'église Saint-Pierre, fondée au XIIe siècle, le village des Vans se développa, attirant les paysans, les artisans et les marchands. Au même siècle, les moines bénédictins y fondèrent le prieuré de Notre-Dame-des-Vans, qui devint un centre spirituel et intellectuel renommé. Le prieuré a été fondé en 1137 par l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard. Il a été construit sur un site qui était déjà occupé par un sanctuaire gallo-romain dédié à la déesse Vesta.

Le prieuré a connu une période de prospérité au XIIe et XIIIe siècles, mais il a ensuite décliné à partir du XIVe siècle. Le prieuré est composé d'une église, d'un cloître et de bâtiments conventuels. L'église est de style roman et a été construite au XIIe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1927. Le cloître est également de style roman et a été construit au XIIe siècle. Il est en ruine aujourd'hui. Les bâtiments conventuels ont été construits à différentes époques et sont de styles différents. Le prieuré abrite une statue de la Vierge Marie qui est l'objet d'un pèlerinage important. La statue est en bois et date du XIVe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1927.

Au XIVe siècle, les Vans se dotèrent d'une enceinte fortifiée, avec 14 tours et 4 portes, pour se protéger des pillards et des bandits. Les Vans devinrent une place forte importante pendant la guerre de Cent Ans, opposant les rois de France et d'Angleterre. L'histoire de l'enceinte fortifiée des Vans en Ardèche est un récit fascinant qui traverse les siècles, marqué par des événements clés et des personnages influents. Découvrons ensemble les différentes étapes de son évolution. La construction de l'enceinte débute au XIIe siècle, probablement à l'initiative des seigneurs de Vogüé. L'enceinte primitive est constituée de remparts en pierre et de tours de guet, protégeant un village modeste.

Au XIVe siècle, la ville s'agrandit et l'enceinte est renforcée avec de nouvelles fortifications, dont des portes fortifiées et des fossés. Les Vans devient une place forte protestante pendant les Guerres de Religion. L'enceinte est considérablement améliorée et modernisée pour résister aux attaques. De nouveaux bastions et des canonnières sont ajoutés, transformant la ville en une véritable forteresse. Après la fin des Guerres de Religion, l'enceinte perd son importance militaire. Au fil des siècles, les remparts et les tours sont progressivement démantelés ou transformés en habitations. Au XXe siècle, des efforts de conservation et de restauration sont entrepris pour préserver les vestiges de l'enceinte.

Aux XVIe et XVIIIe siècles, les Vans connurent leur âge d'or. Grâce à la sériciculture, l'élevage de vers à soie, la région s'enrichit et se modernisa. L'histoire de la sériciculture, l'élevage de vers à soie, aux Vans en Ardèche remonte au 15ème siècle. Elle a connu son apogée au 19ème siècle, devenant une activité économique importante pour la région. L'introduction de la sériciculture aux Vans est attribuée à la famille de Ventabren, co-seigneurs des Vans à partir du 15ème siècle. La culture du mûrier, nécessaire à l'alimentation des vers à soie, se développe et devient une culture omniprésente dans le paysage Vanséen.

Au 18ème siècle, l'activité séricicole prend de l'ampleur avec la création de magnaneries (élevages de vers à soie) et de filatures (ateliers de production de fil de soie). Le 19ème siècle marque l'âge d'or de la sériciculture aux Vans. La soie devient un produit de luxe prisé et la ville connaît une prospérité économique grâce à cette activité. À partir de la fin du 19ème siècle, la sériciculture connaît un déclin progressif. L'arrivée de la soie artificielle et la concurrence internationale, notamment de l'Extrême-Orient, fragilisent la production locale. Au 20ème siècle, l'activité séricicole aux Vans disparaît quasiment entièrement. Les mûriers sont arrachés et les magnaneries abandonnées. Depuis quelques années, on observe un regain d'intérêt pour la sériciculture artisanale. Des initiatives locales visent à relancer cette activité en mettant en avant son caractère traditionnel et son savoir-faire unique.

Les Vans devinrent un centre de commerce et d'artisanat important, où l'on fabriquait des draps, des tissus, des chapeaux, des chaussures, des meubles, des bijoux, des armes, etc. De nombreuses maisons de maître et de bâtiments publics furent construits, témoignant de la prospérité et du raffinement de la ville. Les Vans attirèrent aussi l'attention des grands de ce monde. En 1629, le roi Louis XIII et son ministre Richelieu y firent une halte, lors de leur campagne contre les protestants du Languedoc. Aux XIXe et XXe siècles, les Vans connurent des moments difficiles. La sériciculture déclina à la fin du XIXe siècle, à cause de la concurrence étrangère et des maladies des vers à soie.

La ville se tourna alors vers le tourisme et l'agriculture. En 1868, la ligne de chemin de fer Le Puy-en-Velay - Aubenas fut construite, facilitant les échanges et les déplacements. Dès le milieu du XIXe siècle, l'essor du chemin de fer en France suscite des ambitions dans les régions. Le Puy-en-Velay et Aubenas, deux villes importantes du Massif central, aspirent à se désenclaver et à se connecter au réseau national. En 1863, naît le projet ambitieux du Transcévenol, une ligne ferroviaire reliant Le Puy-en-Velay à Aubenas via Saint-Cirgues-en-Montagne. Cette ligne, longue de 87 km, permettrait de relier Clermont-Ferrand à Nîmes et d'ouvrir de nouvelles perspectives économiques pour la région. Le tracé du Transcévenol s'avère particulièrement complexe. La traversée du massif montagneux impose la construction d'ouvrages d'art imposants, comme le tunnel du Roux long de 3 336 mètres. Le coût exorbitant du projet et les difficultés techniques retardent considérablement son développement. Malgré les efforts et les déclarations d'utilité publique en 1906 et 1921, le Transcévenol ne sera jamais achevé. La Première Guerre mondiale, la crise économique et l'essor de la voiture individuelle sonnent le glas du projet.

Aujourd'hui, des vestiges du Transcévenol subsistent, tels que le tunnel du Roux, des ponts et des gares désaffectées. Ils constituent des témoignages silencieux d'un rêve ferroviaire inachevé. L'histoire du Transcévenol n'est pas uniquement celle d'un échec. Elle symbolise l'ambition et la volonté des populations locales de se connecter au monde et de dynamiser leur territoire. De nos jours, l'idée d'une liaison ferroviaire entre Le Puy-en-Velay et Aubenas n'est pas totalement abandonnée. Des études et des réflexions sont en cours pour explorer des solutions alternatives et plus économes, comme le train léger ou le tram-train.

Les Vans devinrent une station climatique réputée, où les curistes venaient profiter de l'air pur et du soleil. Mais la ville fut aussi durement touchée par les deux guerres mondiales, qui firent de nombreuses victimes et dégâts. En 1944, les Vans furent libérées par les maquisards, après de violents combats contre les troupes allemandes.

Au XXIe siècle, les Vans sont une ville dynamique et attractive, d'environ 2 700 habitants. La ville est connue pour son patrimoine historique et naturel, qui attire de nombreux visiteurs. Le tourisme est une activité économique importante, qui offre des services de qualité et de diversité. Les Vans sont un point de départ idéal pour la randonnée, le vélo et l'escalade, dans les paysages magnifiques de l'Ardèche. La ville est aussi fière de son histoire, de ses traditions et de ses personnalités. Parmi elles, on peut citer Jean-Étienne Championnet, général de la Révolution française, Pierre-Paul Riquet, ingénieur, concepteur du canal du Midi, ou encore Charles-Ferdinand Ramuz, écrivain suisse.

 

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