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L'histoire du village du Bouchet-Saint-Nicolas en Haute-Loire (Auvergne-Rhône-Alpes). Chemins de randonnées: GR®70 chemin de Stevenson et GR®40 Tour du Velay. |
Sur les traces d'un passé lointain, une route antique serpente le long du massif du Devès, jusqu'au nord de la commune du Bouchet.
Autrefois, le village se blottissait autour de son château, sous la protection de l'abbaye de la Chaise-Dieu, qui lui faisait don de précieux cadeaux. Parmi eux, le cardinal Mazarin, ou plutôt son cousin le cardinal Mancini, prieur du Bouchet et de la Chaise Dieu, qui offrit en 1653 un trésor d'argent et d'or : un calice, un ciboire, une chasuble, un tableau et surtout un splendide ostensoir.
L'église du Bouchet, bâtie en 1240 par la volonté des moines, dominait le village du haut de sa forteresse. Mais elle fut menacée par les guerres de religion, quand le Cadet de Séneujols, Pierre de La Rodde, s'empara du château et du fort en 1595. Il y régna en maître jusqu'à ce que le vicomte de Polignac le délogea en 1602. Le château fut alors détruit, et La Rodde, pour se consoler, fit construire une autre église, plus modeste, sur la place du village. Elle existe encore aujourd'hui, mais sans son clocher.
Le Bouchet changea de nom pendant la Révolution, et devint Bouchet-le-Lac. C'est là que se cache le mystère du Garou, ou de Diogène, comme on l'appelle aussi. Ce Garou, c'était Pierre Brin, un ermite qui vécut dix ans dans un tonneau, au bord du lac. Il se nourrissait de poissons et de racines, et ne parlait à personne. Son tonneau, d'une contenance de 5 000 litres, était sa maison et son refuge. Il l'abandonna un jour, sans laisser de trace. Depuis, le tonneau est devenu une légende, qui fascine les promeneurs.
Les Bouchitois ont une devise : « Bouchiteil pic ateil ventre negre » (Les Bouchitois grattent la terre et ont le ventre noir). Cela vient de leur habitude de cuire les pommes de terre dans la braise, après la récolte. Les enfants se salissaient les mains et le ventre avec le charbon, et se régalaient de ce plat simple et savoureux.
Le plateau du Devès, sur lequel se trouve Le Bouchet-Saint-Nicolas, porte les traces d'une occupation humaine dès la Préhistoire. Des outils en silex et des vestiges de campements ont été retrouvés, indiquant la présence de chasseurs-cueilleurs il y a plusieurs milliers d'années.
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Durant l'Antiquité, une voie romaine traversait le massif du Devès, reliant le Velay au Gévaudan. Cette voie, empruntée par des marchands et des pèlerins, contribua au développement du village. La voie était également utilisée par les marchands pour transporter des marchandises entre le Velay et le Gévaudan. Les produits les plus courants étaient le vin, le fromage, la laine et le cuir. Le Bouchet-Saint-Nicolas se développe véritablement au Moyen Âge. La paroisse, dédiée à Saint Nicolas, est rattachée à l'abbaye de La Chaise-Dieu. Un château est construit, dont il ne reste aujourd'hui que quelques ruines.
Le plateau du Devès est une vaste étendue de territoire située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Massif central français. Le plateau du Devès est caractérisé par ses paysages de moyenne montagne, avec des altitudes variant généralement entre 800 et 1 200 mètres. Il est composé de vastes prairies, de forêts de conifères et de feuillus, ainsi que de quelques cours d'eau. Cette région offre des panoramas pittoresques et une nature préservée, faisant d'elle un lieu apprécié des randonneurs, des amateurs de plein air et des amoureux de la nature. Le Bouchet-Saint-Nicolas, en tant que commune située sur le plateau du Devès, bénéficie donc de ce cadre naturel exceptionnel. Les habitants et les visiteurs peuvent profiter de nombreuses activités de plein air dans les environs, telles que la randonnée l'observation de la faune et de la flore, ainsi que la découverte du patrimoine local.
Le XVIe siècle est marqué par les guerres de Religion. Le village est pillé et incendié à plusieurs reprises. La population, majoritairement protestante, se réfugie dans les montagnes. Les guerres de religion en France au XVIe siècle ont touché différentes régions du pays, y compris le plateau de la Haute-Loire. Cette région, située dans le centre-sud de la France, n'a pas été épargnée par les conflits entre catholiques et protestants qui ont ravagé le pays pendant cette période tumultueuse. La Haute-Loire, comme de nombreuses autres régions de France, a été le théâtre de violences, de pillages et de massacres perpétrés par les deux camps. Les guerres de religion étaient souvent exacerbées par des rivalités politiques, économiques et territoriales, en plus des différences religieuses.
Les protestants, également appelés huguenots, étaient souvent concentrés dans les zones rurales et urbaines où ils étaient influents, tandis que les catholiques représentaient la majorité de la population. Les affrontements entre les deux camps étaient fréquents, avec des batailles importantes et des sièges de villes. La Haute-Loire, en raison de sa position géographique et de ses caractéristiques topographiques, a pu être le théâtre de mouvements de troupes, de combats et de raids. Les villages, les châteaux et les églises étaient souvent les cibles des attaques, et de nombreux habitants ont souffert des conséquences des conflits. Les guerres de religion en France ont finalement pris fin avec l'édit de Nantes en 1598, qui a accordé aux protestants certains droits de culte et de protection. Cependant, ces conflits ont laissé des cicatrices profondes dans le tissu social et politique de la France, et la mémoire de ces événements a perduré pendant des siècles.
Au XVIIe siècle, le village se reconstruit et retrouve une certaine prospérité. L'agriculture et l'élevage sont les principales activités économiques.
Le XVIIIe siècle voit l'essor de l'industrie textile dans la région. Le Bouchet-Saint-Nicolas devient un centre de production de draps et de toiles. L'industrie textile a joué un rôle significatif dans le développement économique de la Haute-Loire et de localités comme Le Bouchet-Saint-Nicolas. Cette région, riche en ressources naturelles telles que la laine et le coton, a été propice à l'essor de l'industrie textile dès le XIXe siècle. Le Bouchet-Saint-Nicolas, a été particulièrement influencé par cette industrie. Au XIXe siècle, plusieurs usines textiles ont été établies dans la région, profitant des cours d'eau pour la force motrice nécessaire à la production. Les rivières locales ont été exploitées pour alimenter les usines en énergie hydraulique, facilitant ainsi le développement de l'industrie. Les activités textiles comprenaient la filature, le tissage et la fabrication de produits finis tels que des vêtements et des tapis. L'industrie textile a créé de nombreux emplois dans la région, attirant une main-d'œuvre locale et contribuant à la croissance démographique des villes et villages environnants. Cependant, l'industrie textile a également connu des périodes de crise, notamment avec l'arrivée de la concurrence internationale et les changements dans les modes de production. De nombreuses usines ont dû fermer leurs portes au cours du XXe siècle, entraînant des difficultés économiques pour la région. Malgré ces défis, l'histoire de l'industrie textile reste ancrée dans l'identité de la Haute-Loire et du Bouchet-Saint-Nicolas. Aujourd'hui, certains sites industriels ont été réhabilités à des fins touristiques ou culturelles, tandis que d'autres industries se sont développées pour diversifier l'économie locale.
Au XIXe siècle, la construction de la route nationale reliant Le Puy à Saint-Étienne favorise le commerce et l'essor du tourisme.
Le XXe siècle est marqué par deux guerres mondiales qui affectent durement le village. De nombreux jeunes hommes partent au combat et ne reviennent jamais. Après la Seconde Guerre mondiale, le village se modernise. L'électricité et l'eau courante arrivent dans les foyers. L'agriculture se mécanise et de nouvelles industries s'implantent.
Le Bouchet-Saint-Nicolas est riche en légendes et traditions. La plus connue est celle du "Tonneau de Garou", un monstre qui hanterait les bois autour du lac.
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La légende du Tonneau de Garou est une histoire bien connue dans la région du Bouchet-Saint-Nicolas, en France. Selon cette légende, au Moyen Âge, un loup-garou terrorisait les habitants du village. Ce loup-garou, nommé Garou, était autrefois un homme ordinaire, mais il fut maudit par une sorcière et condamné à se transformer en bête féroce les nuits de pleine lune. Les villageois, effrayés par les attaques du loup-garou, décidèrent de mettre en place un piège pour le capturer. Ils fabriquèrent un énorme tonneau en bois, qu'ils remplirent de viande et de vin. Ce tonneau, surnommé le "Tonneau de Garou", fut placé au centre du village, là où le loup-garou avait l'habitude de rôder.
Lors de la prochaine pleine lune, Garou, attiré par l'odeur alléchante du vin et de la viande, se précipita vers le tonneau. Mais dès qu'il y entra pour se nourrir, les villageois refermèrent le couvercle, le piégeant à l'intérieur. Ils roulèrent ensuite le tonneau jusqu'à une grotte éloignée, où ils le laissèrent prisonnier.
Selon la légende, le tonneau de Garou est toujours caché quelque part dans les environs du Bouchet-Saint-Nicolas. Certains disent que la grotte où il est emprisonné est gardée par des esprits maléfiques, tandis que d'autres prétendent que le loup-garou a été libéré de sa malédiction et qu'il erre toujours dans les bois, sous une forme humaine. Quelle que soit la vérité, la légende du Tonneau de Garou continue de fasciner les habitants de la région et les visiteurs curieux.
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